La naturopathie, classée troisième médecine par l’OMS, fait partie d’un domaine très vaste qui est la médecine holistique complémentaire, naturelle et non conventionnelle, laquelle tranche avec l’allopathie qui est la médecine conventionnelle.
Je ne peux pas nier que mes centres d’intérêts (nutrition, hygiène de vie, phytologie, gestion du stress…) ont favorisé ma découverte de ces thérapies. Et je suis persuadée que nous allons vers des découvertes encore plus phénoménales sur la santé et sur le fonctionnement de l’organisme.
Ne vient-on pas de découvrir que notre système digestif avait autant de pouvoir que notre cerveau sur le stress, que notre cœur avait aussi des neurones et des capacités insoupçonnés de régulation du stress ?
On se rend compte avec le temps et les scandales médiatiques que les médicaments que l’on prend à longueur d’années ainsi que la nourriture industrielle ne sont pas garants de notre bonne santé.
Je précise que je ne suis pas anti-allopathie, que bien évidement nous aurons toujours besoin d’un médecin dans les pathologies infectieuses, les maladies graves et que, oui, les médicaments et les vaccins ont permis d’éradiquer des maladies et bactéries mortelles.
Je prône une utilisation raisonnée de l’allopathie et un recours aux préparations alimentaires industrielles qu’en cas d’absolu nécessité.
La naturopathie a longtemps été considérée comme un hobbies pour Bobo, voir un repaire de charlatans ou pire, victime de dérive sectaire, maintenant la discipline a le vent en poupe, bien documentées et étayées, les nombreuses études récentes en ont démontré les bienfaits.
En ville comme à la campagne, on s’échange les noms de ces spécialistes de la santé et du bien-être, qui seraient environ 2 000 en France, alors que la profession n’est pas reconnue.
Car, et les médecins l’ont oublié, la santé est liée au bien-être de la personne.
« Mens sana in corpore sano » est une citation extraite de la dixième Satire de Juvénal. On la traduit ainsi : « un esprit sain dans un corps sain ».
Cela indique que lorsque la conscience est paisible, présente, réfléchie, saine, alors le corps ne subit pas de dommage.
Les vendeurs de sport à outrance nous ont vendu cette phrase pour l’inverse et le culte de la perfection est né ! Ainsi que toutes les frustrations qui en découlent lorsque l’on ne parvient pas à coller à l’image médiatique ainsi formulée.
Laissons tout cela !
Commençons par distinguer le stress, de l’angoisse.
Très souvent on utilise le mot « stress » pour parler de l’anxiété, sans faire la distinction entre les deux.
Il fait partie de la vie des enfants et des adultes et il est naturel, c’est ce qui a permis à l’Homme de s’adapter à son environnement tout au long de son évolution et encore aujourd’hui.
À petite dose, il est sain et bénéfique car il nous porte à l’action, mais à trop forte dose (en quantité et en durée), le corps s’épuise et se vide de son énergie vitale.
Utilisons une image pour illustrer la différence entre le stress et l’anxiété.
Si je suis dehors et qu’une abeille me tourne autour, c’est stressant (et agaçant !). Mais si j’ai peur que l’abeille me pique (appréhension, anticipation), que je me sauve ou que j’anticipe qu’elle revienne, il s’agit d’anxiété.
Ainsi, le stress fait référence aux événements de la vie, même ceux qui sont positifs. Par exemple un changement d’habitude même positif, un déménagement, l’arrivée d’un bébé, le décès d’un proche, le changement de travail ou de supérieur ou de collègue, la pression constante pour faire plus avec moins de temps et de moyen, être plus efficace, bref, la vie quoi !
Petite pause : Le sourire est un anti-stress naturel qui orne notre visage, atténue les conflits et soulage les cœurs qui souffrent.
Essayez maintenant, fermez les yeux, si, si faites le … Respirez par le nez en gonflant le ventre et soufflez par la bouche en vidant votre ventre recommencez 3 fois puis SOURIEZ, vraiment, de toutes vos dents en pensant à quelque chose de plaisant.
Gardez les yeus fermés et prenez le temps de remarquer ce qui a changé en vous …
Le stress éprouvé par chacun de nous dépend uniquement de notre perception, du ressenti ou des anticipations face à une situation donnée car il s’agit d’une interprétation individuelle, subjective, du problème qui dépend de notre vécu, nos valeurs et nos croyances.
Le stress est indispensable à la vie, la pérennité et l’évolution de l’humanité. Mais lorsqu’il devient chronique alors on parle de cercle vicieux du stress.
En effet l’organisme met en place une cascade de processus qui devient toxique sur la durée. Entre autres, la production de cortisol (hormone du stress) qui affecte durablement les différents systèmes de notre corps.
Quelques pistes pour détecter le stress avant qu’il ne soit trop tard :
Malheureusement ce ne sont que les premiers signes qui, si vous n’agissez pas, se transformeront en symptômes puis en maladies.
Mais ce n’est pas tout, il semblerait, d’après de récentes études, que le stress se transmet à nos descendants par les gènes et l’éducation.
Les 10 choses à faire en premier lieu contre le stress:
L’anxiété ressemble au stress au niveau des hormones sécrétées (cortisol …) par le corps qui poussent la personne à agir face à un événement.
L’anticipation d’un évènement nous fait ressentir de la crainte, de la peur face à la nouveauté. Ce qui différencie l’anxiété du stress, c’est l’émotion de peur ressentie, le sentiment d’une menace, d’un danger, SANS qu’il soit réel.
Par exemple: la peur de l’abeille qui persisterait au-delà de sa présence, en imaginant son retour.
Lorsqu’on ne vit pas dans le moment présent, on est soit dans le passé à ressasser un évènement, une altercation, soit dans le futur à anticiper, à projeter et cela génère de l’anxiété en continue.
Marcel Pagnol disait : « La raison pour laquelle tant de gens trouvent qu’il est si difficile d’être heureux c’est qu’ils imaginent toujours le passé meilleur qu’il ne l’était, le présent pire qu’il n’est vraiment et le futur plus compliqué qu’il ne le sera. »
L’autre élément important que l’on retrouve avec l’anxiété est le manque de confiance en soi. Que l’on doit, principalement, à notre système éducatif, à notre société qui a tendance à tirer vers le bas plutôt qu’à valoriser les différences et les initiatives.
Vous êtes toujours là ! Parfais accrochez-vous, je vais être un peu plus technique maintenant.
En médecine traditionnelle, le modèle théorique classique pour expliquer l’anxiété se base sur un dérèglement des neurotransmetteurs du cerveau. La solution médicale la plus utilisée est d’augmenter la production de certaines molécules cérébrales calmantes agissant sur les récepteurs GABA ;
Les benzodiazépines et les IRS restent les molécules les plus prescrites car les effets sont rapides, mais ont de nombreux inconvénients (somnolence, troubles de la mémoire, troubles de l’équilibre ainsi qu'accoutumance et dépendance).
Dans l’ensemble, ces approches médicamenteuses symptomatiques ne nous permettent pas d’appréhender les causes réelles de l’anxiété.
Pour prendre en charge l’anxiété, il est nécessaire de s’interroger sur ce qui nous perturbe. Nous allons voir qu’il existe de nouveaux éclairages pour comprendre les racines de l’anxiété.
Le stress mal géré est une des causes principales de l’anxiété. Lorsque l’on est stressé, le corps active l’axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalien libérant les hormones de stress comme la noradrénaline, l’adrénaline et le cortisol. Ce processus physiologique a été élaboré pour nous aider à réagir à un danger immédiat tel que l’attaque d’un lion. Imaginez, à l’époque de la préhistoire, soit on était mangé, soit on échappait au lion et notre organisme pouvait récupérer.
Toutefois, notre société actuelle est construite sur des sollicitations incessantes et des stress chroniques répétés (problèmes d’argent, stress au travail, relations difficiles, etc.). L’axe du stress est stimulé de façon permanente avec libération d’hormones de stress qui perturbent nos neurotransmetteurs, provoquant un état d’anxiété délétère qui s’installe.
De plus, dans notre environnement actuel, certains facteurs sont également connus pour aggraver le stress et l’anxiété :
On imagine bien une inflammation forte puisqu’elle est douloureuse (rougeur, chaleur, douleur) mais il en existe un autre type : l’inflammation de bas grade (de bas niveau qui progresse de façon sournoise). Cette dernière est en dessous du seuil de perception de la douleur.
Des molécules inflammatoires en excès (Histamine, prostaglandines, Cytokines) se propagent dans tout l’organisme (articulations, cœur, artères, cerveau, etc...) et causent de nombreux dégâts par des processus inflammatoires et d’oxydation cellulaire. (Maladies chroniques : cardio-vasculaires, l’obésité, le diabète, le cancer, les maladies neurodégénératives, la dépression, etc.)
Donc, un stress continu ou mal géré, une alimentation déséquilibrée ou /et un manque de sommeil récurrent peuvent générer des états d’anxiété pathologique ; ne faut-il pas commencer par régler ces facteurs ?
Plutôt que de prescrire systématiquement un anxiolytique, ne faudrait-il pas proposer des outils ou thérapies complémentaires pour mieux gérer son stress ? par une pratique régulière de techniques anti-stress, comme la cohérence cardiaque, la méditation en pleine conscience, le tai-chi, le yoga, la sophrologie, etc...
Parfois, il est nécessaire à la personne anxieuse et stressée de résoudre la source de ses préoccupations (conflits existentiels, personnels ou professionnels) avec l’aide d’un thérapeute spécialisé (coach, sophrologue, psychologue, psychothérapeute, l’hypnothérapeute etc…).
Maintenant, nous connaissons les mécanismes délétères du stress et de l’anxiété, voyons comment s’en libérer ou tout du moins comment le gérer.
La relaxation est une pratique visant la détente hors sommeil, en modulant les ondes cérébrales et le rythme cardiaque, auquel on a recours pour reprendre des forces mentales et physiques, se recentrer sur soi dans l’ici et maintenant.
La relaxation entraîne des changements physiologiques durables tels que : une meilleure oxygénation, une baisse de tension artérielle, la réduction de symptômes liés à la production de cortisol tout en limitant les réactions d’inflammation et d’oxydation.
La pratique doit-être régulière pour être efficace.
La diminution des neurotransmetteurs liés au stress entraine une amélioration significative:
Et sur le bien-être ressenti
Il est nécessaire d’insister sur une pratique quotidienne afin de permettre à l’organisme d’intégrer ses nouveaux paramètres et d’effectuer les réglages physiologiques permettant au corps de se désintoxiquer et de reprendre un fonctionnement optimum.
En tant que naturopathe, j’insisterais pour vous amener progressivement et en douceur vers une autonomie des pratiques de relaxations adaptées à vous et à votre environnement.